Visite du constructeur d’avion Comac, Paul Biya, pilote d’un jour
Le président Biya s’est prêté à l’exercice de pilote de ligne lors de sa visite de l’usine de constructeur d’avion Comac.
Un 24 mars 2018 qui fera date. C’est un pilote de ligne d’un genre que les camerounais ont découvert sur le petit écran. Le président Paul BIYA, lui même aux commandes du cockpit dans une des multiples cabines de formation des futures pilotes de lignes des avions chinois. La surprise est d’autant plus saisissante qu’on pourrai comprendre l’émotion qui arpentent les visiteurs de l’usine du constructeur chinois. La Comac, crée il y a dix ans, a déjà sorti de ses laboratoires trois aéronefs commerciaux notamment les avions AJ 21, CR 929 et le C919. Une belle avancée que le président du conseil d’administration de la COMAC He Dong Feng qualifie d’intérêt majeur pour le développement du secteur aéronautique chinois.
Une ambition légitime
La Comac est une entreprise issue du démantèlement d’Avic (Aviation Industry Corporation of China), énorme entreprise d’Etat créée en 1993 qui regroupait tous les métiers de l’aéronautique, avec des véritables villes-usines en plusieurs points du pays. C’est le constructeur du nouveau concurrent de Boeing et Airbus, Comac 919, Avic et ses 450.000 employés se concentre essentiellement sur le militaire et sur les équipements d’avions.
Déjà en 2011, le président Biya était au siège d’Avic ,une commande d’avions chinois MA60 avait été faite après que lui et son épouse ait testé ces engins. Le premier avion livré en 2012, c’est en 2015 qu’il sera certifié par l’autorité aéronautique après plusieurs batailles entre le ministre des transports et le responsable de la Cameroon Civil Aviation Authority, CCAA. Les chinois d’Avic à travers Exim Bank Chine s’étaient plaint du non-respect des clauses de remboursements par le Cameroun, les MA60 ayant couté à l’Etat du Cameroun près de 17 milliards de FCFA contre des budgets de moindre coût opéré dans d’autres pays et pour le même type d’avion.