JE PLAIDE POUR L’HUMANISATION DE LA JUSTICE : LE CAS BRUNO BIDJANG.
Dans la société de Justice et d’égalité à laquelle j’aspire, je souhaite que l’humanisation de la Justice soit au cœur de ce grand projet.
Ce matin, j’ai eu une pensée pour le Journaliste Bruno Bidjang. Un cadet qui a su se frayer une place (même si la méthode interroge) dans le milieu très concurrentiel de la presse camerounaise.
Je suis extrêmement sensible lorsqu’il s’agit des questions qui touchent à notre Justice. Il m’est pratiquement impossible d’aller contre mon Être profond , même lorsqu’il s’agit de mon pire ennemi, dès lors que j’ai l’impression qu’une injustice se balade en l’air.
J’ai appris ce jour, par les soins d’un ami avocat que l’audience de Bruno Bidjang relative à la » propagation de fausses nouvelles » qui devrait se tenir demain jeudi 09 mai 2024 a été renvoyée au 13 juin prochain du fait de la Fête de l’ascension qui coïncide malheureusement avec cette date.
Il devrait donc attendre un mois de plus pour la présentation de son casier judiciaire et les réquisitions du Ministère Public. Un troisième renvoi relativement long qui m’amène à interpeller les juges qui doivent se prononcer sur ce dossier en correctionnelle.
Je connais parfaitement Monsieur Francois Bikoro ,le père géniteur de Bruno Bidjang. Un aîné bienveillant qui m’a accueilli à l’époque où j’effectuais mes premiers pas comme Consultant sur la télévision Afrique Média. C’est un homme plutôt simple, qui n’a de problèmes avec personne. J’ai connu son fils alors qu’il n’était que stagiaire à Vision 4. J’ai toujours en mémoire ce jour où, dans un pays étranger, en compagnie de sieur Jean-Pierre Amougou Belinga, j’avais plaidé pour Bruno Bidjang auprès de ce dernier, afin qu’il le reintegre dans ses équipes. Il avait été renvoyé quelques semaines plutôt. Son patron m’avait accordé son attention et Bruno avait été rappelé.
Je suis peiné qu’il soit derrière les barreaux pour un motif pour lequel il aurait pu comparaître libre. « La propagation de fausses nouvelles » pour un citoyen qui peut justifier d’un emploi précis, d’un domicile traçable ou d’une garantie de représentation (garants) devrait à priori donner lieu à une liberté provisoire s’il est vrai comme le veut le principe que la liberté est la règle et la prison l’exception.
La Justice dans un pays comme le nôtre ne doit pas être un objet de frustration. J’ai lu quelque part que Bruno Bidjang avait demandé pardon et reconnu son tort. N’est ce pas là une attitude qui devrait plaider pour une célérité de son dossier avec tous les allègements qui prennent en compte sa bonne foi?
Je reste convaincu que la justice peut contribuer efficacement à repanser nos plaies dans ce contexte de fortes polarisation des tensions sociopolitiques. Cette justice que nous rêvons pour notre pays doit apaiser, fédérer et inspirer confiance. Elle doit s’humaniser. C’est pour cela que j’en appelle à la libération de BRUNO BIDJANG.
Par David EBOUTOU