Femua, Et de 12 !
Douze après le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo continue de soulever des foules. Cette année encore ce sont des milliers de fans qui se sont donnés rendez-vous à Abidjan, la capitale du zoblazo et du coupé décalé.
Nous sommes en 2008 quand A‘salfo Manadja , Tino et Goudé décident de se lancer dans une aventure culturelle sans précédent au pays des ébriés. Il s’agit de concrétiser le projet festival des musiques urbaines d’Anoumabo. Au départ, un festival de musiques avec pour invités des artistes locaux qui est devenu douze ans plus tard un rendez-vous international des musiques, l’un des plus attendus dans la sous-région.
Au rythme du genre et du développement
Le FEMUA en appellation de sigle initié par le groupe mythique africain Magic system est un agenda annuel de rencontres de musiques urbaines et patrimoniales qui en 2019 s’est rendu à sa 12ème édition. Comme chaque année, le FEMUA 12 n’a pas échappé à la règle de s’imposer par un thème qui caractérise et rend chaque édition unique. Cette année ce rendez-vous de la culture avait pour thème « genre et développement ». Le statut de la femme fut au centre débats et de la scène pendant une semaine. Le Femua 2019 a eu pour marraine Mme Dominique Ouattarra première dame de Côte-d’Ivoire. La femme s’est exprimée sous toutes les coutures Femua12 et il faut signaler ici que la programmation artistique de cette édition a plutôt donné le ton. Huit artistes féminins et huit masculins ont pris d’assaut pendant trois jours la grande scène de l’INJS Marcory. Le FEMUA attire chaque année prés de 100 000 festivaliers et s’impose aujourd’hui comme l’un des grands rendez-vous culturels sur la scène africaine.
Un véritable challenge que ce groupe contemporain propose chaque année aux populations de la commune de Marcory et à toute la population abidjanaise. L’une des ’expériences la plus exaltante en matière d’action culturelle en Afrique.
Un plateau pour les icônes
Des icônes de la musique d’Afrique et du monde ont foulé à chaque fois le désormais très célèbre village d’Anoumado. Ce qui aujourd’hui fait de la commune de Marcory l’une des plus en vue et la plus commentée de Babi. Le FEMUA a reçu en 12 ans des sommités de la musique africaine. Alpha Blondy, Salif Keita, Soprano, Zao, Oumou Sangaré, Tiken Jah Fakoly, Papa Wemba, Singuila, Femi kuti, Lady Ponce, Chidima, Charlotte Dipanda, Yemi Alade, Faly , Habid Koité, Youssoufa, Ahmadou et Mariam, Extra Musica, Lokua Kanza, Sidiki diabaté. Pour ne citer que ceux-là. Au fil des années le Femua s’est étendu aux artistes de l’outre-mer. Donnant désormais une connotation internationale à ce festival. Cet événement génère des emplois, contribue à la mobilité des artistes de la sous-région ouest africaine, et celle du continent en entier. Il fait de l’industrie créative ivoirienne une plateforme dynamique. Prés de 300 médias nationaux et internationaux toutes disciplines confondues se retrouvent à chaque édition pour avoir la primeur de l’information. Phénomène culturel d’envergure, le FEMUA aujourd’hui a pris toute sa place dans le monde des arts et de la culture du continent.