Sommet extraordinaire de la Cemac, Yaoundé reprend la main
Héritier du tchadien Idriss Deby Itno, le président Paul Biya du Cameroun est l’actuel patron en exercice de l’espace sous régional depuis les dernières assises de Ndjamena qui se sont tenues du 22 au 24 mars 2019.
Il était pourtant très attendu au Palais rose de Ndjamena où l’aurait accueilli son ami Deby Itno pour ce passage de témoin finalement tombé dans les mains de Dion Ngute. Le Premier ministre camerounais est celui que Paul Biya a préféré envoyer le représenter à ce 14e Sommet extraordinaire de la Cemac. L’absence du Chef de l’Etat camerounais aurait – elle vexé quelques – uns, Deby Itno y compris ? Pas sûr.C’est un habitué des rendez-vous manqués et c’est une attitude que l’on prévoit chaque fois que résonne la cloche de la rentrée des classes dans le grand amphithéâtre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Le flambeau du communautarisme sous régional est donc à Yaoundé depuis le 24 mars, date de clôture de travaux entamés deux jours avant. Et même si la guest stard’Etoudi et la couronne à lui remise par ses homologues de l’Afrique centrale mais arrivée sur une tête autre que la sienne ont interloqué certains, c’est désormais au Palais de l’Unité qu’il faudra se rendre pour croiser le nouveau président en exercice de la Cemac.
Deux ans durant, Paul Biya sera la locomotive d’un espace sous régional où la température a dépassé le seuil critique des agitations multiformes. Rapatriement des recettes d’exportation des grandes entreprises, financement de la communauté, libre circulation…le chantier qui attend le nouveau monsieur Cemac est une tâche venue aggraver les insomnies du patron de l’exécutif camerounais depuis que l’ensauvagement de la vie sociale progresse dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.