« Le niveau général des candidats était globalement excellent »
Adolph Lorcin Maloh , Promoteur du concours de musique classique.
Le Président de l’association pour la gestion de l’univers et des intérêts de la musique classique (Aguimucla), promoteur du concours de musique classique revient ici sur le bilan de la 24ième édition tenue à Yaoundé et à Douala.
Le concours de musique classique « Aguimucla » 2019 a battu tous les recors de participation. Qu’est ce qui explique ce regain de vitalité ?
Le regain de vitalité est du au fait que depuis quelques temps nous mettons un accent sur la communication. C’est l’occasion pour nous de remercier les média qui nous accompagne. Cette vitalité est aussi du au fait que les parents comprennent d’avantage les bien faits de la pratique de la musique classique sur le développement intellectuel des enfants.
Les enfants inscrits au concours ont été en compétition sur plusieurs instruments. Les vents (flute à bec, flute traversière, trombone, saxophone), les cordes (guitare, piano, violon) et le chant lyrique. Quel est l’appréciation générale que vous en faites ?
Le niveau général des candidats était globalement excellent. Nous avons eu plusieurs premières mentions avec félicitation du jury c’est-à-dire une note qui oscille entre 18 et 20 sur 20 ce qui est exceptionnel. Nous avons aussi été impressionnés par l’engouement des parents et l’enthousiasme dont les enfants ont fait montre cela augure un avenir radieux de la pratique de cette musique dans notre pays.
Vous préparez à présent le concours Chopin quel en est la particularité ?
Le concours Chopin c’est une initiative qui est née il y’a quatre ans. En 2015, nous avons été invités à notre demande en Pologne par l’institut Chopin. Nous avons observé que depuis quelques temps les concepts culturels se panafricanismes (The voice Africa, l’Afrique a un incroyable talent, le Parlement du rire…). Notre concours qui a déjà une certaine crédibilité gagnerait lui aussi à devenir international et le concours Chopin qui est considéré pratiquement comme la coupe du monde du piano nous est apparu comme la plate forme idoine pour y parvenir. Nous y avons été, le comité du jury du concours nous a auditionné, il nous a permis de prendre part à des conférences pour que nous acquérions les outils nécessaires pour l’organisation d’un concours international. Nous avons organisé un premier concours en 2016 avec l’appui de l’institut français du Cameroun et en 2020 nous organiserons la deuxième édition avec l’implication systématique de l’institut Chopin qui va envoyer un jury de trois pianistes polonais ou internationaux, qui va prendre en charge tous les prix et qui va offrir au trois premier de chaque catégorie, un voyage touristique et d’étude au pays de Chopin en Pologne pour dix jours.
Pour y prendre part les critères de sélection seront rudes…
Absolument les candidats devront s’inscrire un an avant cela permettra au comité du jury de suivre les enfants, d’aller dans les institutions qui forment les enfants les auditionner pour s’assurer que le niveau de l’enfant est bon. Ce n’est qu’en ce moment là que l’enfant peut être éligible pour le concours
Quels sont les bienfaits de la pratique de la musique classique sur les enfants ?
La musique classique a des effets bénéfiques sur le développement personnel de l’enfant, le développement intellectuel. La musique classique développe des capacités cognitives, des capacités de mémoire, d’inventivité. Et de plus permet à l’enfant d’être posé. Cela incréé en lui le tempo il aura le sens de l’harmonie. Il saura qu’il y’a un temps pour s’amuser, un temps pours travailler et un temps pour ce reposer. C’est réel, c’est prouvé scientifiquement. Si le quotient intellectuel avait une unité de mesure, ce serait le Mozart et on sait que Mozart été un grand génie de la musique classique.
Quelles sont les perspectives de votre association ?
Les perspectives immédiates c’est d’organiser nos vingt cinquième anniversaires l’année prochaine sous les auspices d’un concours international, et d’un festival pour promouvoir le chant choral, le chant lyrique, les instruments modernes et traditionnels. Les perspectives plus ou moins lointaines c’est la promotion de la culture africaine, en contribuant à l’érection d’une anthologie audio-visuelle de nos musiques et de nos instruments qui sont très riches (le Mvet la Sanza, le Balafon …). Il est question de les codifier pour leurs donner un caractère international. Il faut savoir aussi que la musique classique n’est pas une musique européenne comme ont tendance à le dire. C’est une musique universelle qui a simplement été codifiée par les occidentaux au début du moyen âge. Il des pièces qui se sont inspirées de la nature comme le lac des signes de Claude Débussy, vous avez des pièces la Mer de Wagner… il faut donc que les africains s’asseye pour trouver un cadre commun de codification de nos musique pour les présenter au carrefour du donné et du recevoir.