Les visages de 2018
Vera Songwe honore le Cameroun à l’international
Vera Songwe a vu le jour au Cameroun anglophone d’un père médecin. C’est dans la banlieue de Bamenda qu’elle fait ses études primaires et secondaires. Après le baccalauréat, la jeune fille d’alors intègre l’université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique où elle étudiera l’économie mathématique et y finira son cursus avec un doctorat. Après trois années à l’Université du Michigan, elle sera embauchée à la Banque de réserve fédérale de Minneapolis et servira simultanément comme professeur invité à l’Université de Californie du Sud. Dans les rangs de la Banque mondiale (BM) depuis 1998, elle démarre en tant que jeune cadre dans la Région Asie de l’Est et Pacifique et décroche en 2007 le poste de conseillère de Ngozi Okonjo-Iweala, alors nouvelle directrice générale de l’institution. Quatre ans plus tard, elle est promue directrice des opérations de la BM pour le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie. Et depuis le 1er juillet 2015, elle était directrice régionale Afrique de l’Ouest et Centrale de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé. Sous sa responsabilité, 23 pays au total. Parallèlement, l’économiste camerounaise de 42 ans siège également au conseil d’administration de la Fondation Tony Elumelu qui œuvre pour la promotion de l’entrepreneuriat africain. Conférencière, elle est une contributrice privilégiée dans de nombreux événements internationaux touchant à l’Afrique. En 2013, le magazine Forbes l’a classée parmi les « 20 jeunes femmes les plus puissantes d’Afrique », aux côtés notamment de l’entrepreneur angolaise Isabel Dos Santos. La Commission économique de l’ONU pour l’Afrique a un nouveau chef. Et ce n’est autre que la Camerounaise Vera Songwe, désignée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour remplacer à ce poste le Bissau-guinéen Carlos Lopez, un communiqué du porte-parole de M. Guterres relayé par APO. Le fait est historique, car c’est la première fois qu’une femme occupe cette fonction dans l’histoire des Nations Unies.
Mandela Yvan Tchoffo et Monique Ntumngia
De jeunes lauréats prometteurs
Le 11 septembre 2017, le Premier ministre, chef du gouvernement Philemon Yang a reçu à l’immeuble étoile deux jeunes lauréats camerounais plutôt prometteurs. Il s’agit de Mandela Tchoffo et de Monique Ntumngia. Au cours de l’audience, le Premier ministre Philemon Yang a transmis les félicitations et encouragements du Président Paul Biya à Yvan S. Mandela Tchoffo 16 ans et demi seulement, 1er ex-aequo du concours « Espoirs d’Afrique » et à Monique Ntumngia qui, elle, a remporté le premier prix du concours « Green Girls Monafrick Energy ».
Le jeune Yvan Sébastien Mandela Tchoffo du lycée de Japoma à Douala, en tant que major du Baccalauréat général 2017 au Cameroun – il a obtenu la mention Très bien, avec une note de 19,5/20 en mathématiques et une moyenne générale de 17,19/20 –, a représenté valablement le Cameroun à la troisième édition du concours « Espoirs d’Afrique » qui a eu lieu le 05 septembre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce concours récompense les meilleurs élèves des pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Monique Ntumngia, jeune juriste camerounaise âgée de 27 ans, a quant à elle remporté le premier prix du concours « Green Girls Monafrick Energy », organisé le 17 août 2017 à Kigali, la capitale rwandaise. Elle a été récompensée pour son « Green Girls Project », qui, à travers l’ONG éponyme, permet de former des jeunes filles à la production du biogaz à partir des bio-digesteurs et des matières organiques végétales ou animales. « Green Girls Project » a été lancé en août 2016, et a bénéficié du soutien financier du département d’Etat américain, à travers son African Women’s Entrepreneurship Program, qui permet de promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
Pierre Ismaïl BIDOUNG MKPATT reste soudé au travail
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt est né le 16 novembre 1953 à Nanga-Eboko, une localité située dans la région du Centre du Cameroun. Il est dramaturge politique. Il est universitaire, éducateur et animateur social. Il occupe la fonction de Directeur de l’Institut Nationale de la Jeunesse et du Sport (INJS) avant d’être Ministre de la Jeunesse et des Sports de 2000 à 2004. Puis ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique de 2011 à 2015, il est nommé ministre des Sports et de l’Éducation physique le 2 octobre 2015. Il est membre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Dans le parti, il occupe la fonction de chargé de relation avec les femmes (OFRDPC) et les jeunes (OJRDPC) du RDPC.
Une véritable icône qui a forgé son passage et sa réussite à la force du travail assidu et bien fait, à la sueur du front. Il a été Comédien où dans les années 90 il a obtenu un Doctorat en Art Théâtral à l’Unesco à Paris à travers l’Institut International du Théâtre. Avant cela, il a roulé sa bosse dans les écoles, éduquant, formant, informant en riant ou en pleurant des centaines de compatriotes qui le reconnaissent aujourd’hui à la simple évocation de son nom ou de sa personne. Pierre Ismaël BIDOUNG MKPATT s’est aussi démarqué par des valeurs morales et éthiques telles que l’altruisme, la rigueur dans le travail, le partage, le franc parler, le dialogue, la concertation, la négociation entre autres. Sa nomination à la tête du délicat ministère des Sports a certainement été non pas le sommet de son art, mais une ascension normale.
Aux termes du décret présidentiel du 11 août 2017 portant création, organisation et fonctionnement du Comité d’organisation local de la Coupe d’Afrique des nations « Cameroun 2019 », c’est à ce bourreau du travail qu’a été imparti le rôle de cheville ouvrière de la préparation réussie de l’événement footballistique continental qui focalise toutes les attentions. En tant que président du comité central du Comité d’organisation local de la CAN 2019, il doit réussir le défi de la bonne organisation de cet événement, en collaboration avec le Comité d’organisation mis en place par la Confédération africaine du football, et conformément au costaud cahier de charges y afférent.
Charles Pythagore Ndongo, une icône de la télé
Par décret présidentiel signé le 29 juin 2016, Charles Ndongo a été nommé Directeur Général de la Cameroon Radio and Television (CRTV). Une nomination qui intervient à deux mois du départ à la retraite de l’icône du journalisme au Cameroun. Le sexagénaire a gravi tous les échelons depuis son entrée à la CRTV en 1985. Le contemporain d’Alain Belibi est né le 29 septembre 1954. Il est diplômé de la 9e promotion de l’École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (ESIJY), devenue ESSTIC 3e de la promotion, à deux places de son major d’ami, Alain Belibi. Il intègre la CRTV dès sa création en 1985 comme reporter. Ici, il croise le chemin d’Henri Bandolo, qu’il considère comme son maître. Son attitude, son talent, son sérieux… viendront de ce maître. Il est tour à tour nommé rédacteur en chef adjoint, attaché à la direction générale, rédacteur en chef de langue française, chef de la brigade puis directeur de la brigade des reportages spéciaux pendant plus de 20 ans, avant d’atterrir (depuis le 14 novembre 2005), à la direction de l’information TV de la CRTV. C’est aussi un journaliste qui, très tôt, s’est frotté à l’entourage présidentiel. Sa première expérience survient en décembre 1984. Alors qu’il n’est encore qu’un jeune journaliste (radio), il est désigné pour couvrir le premier Comice agropastoral du Cameroun. C’est sans doute la raison pour laquelle il est l’un des rares à réussir l’exploit d’arracher quelques mots (interview) au chef de l’Etat Paul Biya.
Nathalie Koah, businesswoman
Depuis quelque temps, l’auteure du très controversé « Revenge porn » est passée d’ancienne compagne de Samuel Eto’o à véritable businesswoman. En se lançant déjà dans l’écriture d’un livre dénotait déjà une fibre « business » qu’elle a en elle depuis longtemps. Mais au-delà de cette histoire qui a défrayé la chronique et fait tant de vagues, NK s’est aussi lancée dans l’audiovisuel via la récente chaîne NKTV de sa maison de production NK Prod. Toujours plus ambitieuse, Nathalie Koa s’est aussi investie dans la mode d’abord via le lancement de sa marque de sous-vêtements Psychee en 2015, ensuite à travers une récente collaboration avec la nouvelle marque camerounaise de cosmétiques, Nourishka Cosmétiques.
De plus en plus de jeunes camerounaises ambitieuses, se lancent dans la mode via le canal du cosmétique car ça paye. C’est le cas de Nourane Foster, co-fondatrice de la désormais très connue de la marque camerounaise Nourishka, spécialiste de la vente de produits capillaires pour femmes. Cette dernière, pour toujours satisfaire au mieux ses clientes, a décidé de les faire plus belles que jamais en ajoutant à ses services la distribution des produits cosmétiques. C’est ainsi que naît Nourishka Cosmétiques.
NK, égérie de Nourishka cosmétiques
En effet, pour lancer cette nouvelle marque, les promoteurs ont eu une idée lumineuse, celle d’attacher trois égéries plus ou moins connues à la marque. Pour cela, un jeu concours a été lancé sur la page Facebook de la marque pour choisir le 3e visage féminin, car les deux premiers étaient déjà connus. Il s’agit de Nourane Foster la co-promotrice de la marque et bien sûr de Nathalie Koah. Vous l’aurez compris, NK était déjà connue depuis quelques semaines comme égérie de la marque, mais c’est ce qu’elle a gagné dans cette collaboration qui fait couler beaucoup d’encre. NK aurait en effet perçu 27 millions de francs CFA pour prêter son image pendant un an et demi à ladite marque, information soutenue par la concernée elle-même sur ses différentes page Facebook et Instagram.
Arsène Tema Biwole proche de la NASA
A 25 ans, ce jeune chercheur veut être le deuxième camerounais à entrer à la NASA.
Le 24 octobre dernier Arsène Tema Biwole est devenu le 1er Camerounais à prendre part à la réunion annuelle de physique de plasma de la société américaine de physique. Il y a présenté ses travaux sur une formule permettant de dévier les turbulences nucléaires. Des recherches qui intéressent en haut lieu la NASA.
Né en 1992, ce passionné de sciences physiques est né à Bafoussam. Au sein d’une famille sans grands moyens, Arsène Tema Biwole a grandi sous la protection de ses frères et de sa mère « pauvre et célibataire ». « Je me souviens encore d’elle, luttant pour nous nourrir tous les jours », explique-t-il. Au Cameroun, Arsène Tema Biwole confie avoir vécu dans des « conditions désastreuses ». Mais cela ne l’a pas empêché d’avoir des ambitions. « J’ai rêvé de devenir un jour physicien », se rappelle-t-il. Lui qui a passé des nuits à étudier la physique newtonienne près du feu de cuisine, à cause du manque d’électricité dans la maison. Ses efforts se sont révélés payants lorsque l’ambassade d’Italie au Cameroun le sélectionne pour étudier dans une université italienne. Ça a été le tournant dans sa vie et aussi une fierté pour toute la famille, témoigne l’un de ses proches. « J’avais promis à ma mère que je la rendrais fière de moi », se réjouit celui qui est diplômé en ingénierie nucléaire à l’Université Polytechnique de Turin. Malgré sa réussite sur le sol américain, son objectif ultime est de retourner dans son pays pour enseigner aux jeunes générations la physique.
Christelle Nana Tchoudjang, l’as des Lionnes du volley
Le 14 octobre 2017 à Yaoundé, l’équipe féminine de volley-ball du Cameroun a remporté pour la première fois le championnat d’Afrique de la discipline. Les Lionnes du volley-ball ont en effet réussi ce jour-là, en battant les Kényanes 3 sets à zéro à la finale, l’exploit de détrôner les triples tenantes du titre depuis 2011.
Si les Lionnes indomptables du smash sont les nouvelles reines du continent, elles le doivent pour beaucoup à leur capitaine Christelle Nana Tchoudjang. Celle qui porte toujours le dossard numéro 2, qui est surnommée « la smasheuse » ou encore « Gaucho », en raison de son bras gauche capable des smashs des plus marbrés à faire trembler les blocks et défenses adverses. Sur sa fiche technique fait ressortir qu’elle a le profil de la pointue parfaite : grande, filiforme – 1m84, 80 kg –, avec une technique individuelle hors du commun.
Elle a longtemps joué réceptionneuse-attaquante depuis son école de volley (Cité Universitaire Ngoa-Ekelle). Elle est disciplinée et ambitieuse de nature. Elle est née pour être Capi. C’est le cas tout au long de sa formation et encore actuellement dans son équipe en France, Chamalières VBC. Elle joue tour à tour pour Trinity VBC puis pour Bafia Evolution VBC. Il y a une dizaine d’années, elle a participé et pesé seule, sans aucune exagération, à raison de 60 % aux trois doublés coupe-championnat de sa dernière équipe camerounaise. Elle quitte le Cameroun pour la France à l’âge de 21 ans avec son baccalauréat en poche. Elle est également titulaire d’une licence en comptabilité et gestion des entreprises.
Née le 7 juillet 1989 à Yaoundé, Christelle Nana Tchoudjang a grandi dans une famille où le sport est érigé en religion. Christelle est mordue du jeu et pratique le basket-ball, le football, le volley-ball et le handball à ses moments libres dans la cour de récréation à l’école et au quartier. C’est finalement le volley-ball, son troisième choix, que la jeune fille choisit d’embrasser, un peu poussée par son frère aîné.