Conseil ministériel: Place à l’action
Lors du conseil ministériel du 15 mars dernier tenu à Yaoundé, le président Paul Biya a remis sur la table du gouvernement une feuille de route claire et nette. Le gouvernement Yang V a véritablement du pain sur la planche.
Le président Paul Biya a présidé le jeudi 15 mars à Yaoundé un conseil des ministres après près de deux ans. On se souvient que c‘est en octobre 2015 que s’est tenu le dernier conseil. Normal, après le réaménagement du gouvernement survenu le 2 mars dernier, il fallait bien s’y attendre. C’est donc clair le président de la République veut voir plus clair sur la feuille de route du gouvernement. Et ce ne sont pas les directives qui manquent. Au palais de l’unité où se déroulait la séance de travail du conseil des ministres, l’on a bien retenu de la communication spéciale du président de la République, qu’il est urgent de donner une réponse aux attentes des populations. Pour le gouvernement Yang version 4, les défis sont grands. Du moins s’ils veulent marquer l’histoire de la république Cameroun.
A sept mois de la présidentielle, le chef de l’Etat a présenté une nouvelle feuille de route au gouvernement qui répond à un agenda précis, celui de donner langue au septennat en fin de parcours. De la mise en œuvre des accords avec le FMI en passant par la crise anglophone, la CAN 2019 ou la conjoncture économique, voici l’essentiel du discours présidentiel dans lequel Biya fixe le cap. Outre les félicitations rituels aux nouveaux membres du gouvernement, le Chef de l’Etat à résolument fixé le cap. Place est désormais faite à l’action face aux urgences de l’heure. Le premier ministre qui continue de piloter le gouvernement devrait très rapidement mettre en scella la vision de l’homme du renouveau qui devrait à nouveau solliciter, sauf changement de dernière heure, le suffrage du peuple camerounais pour un nouveau bail au palais de l’unité. C’est dire que le gouvernement devrait se faire à l’épreuve de la lutte contre la vie chère et le bien être tant attendu par le peuple tout souverain. Mais au moins les retrouvailles avec le commandant de bord laisse entrevoir une nouvelle dynamique. Même si l’on note que le patron du gouvernement connaît très bien ses troupes en raison du peu de ministres nouveaux, l’on devrait s’attendre à une accélération de la mise en œuvre des feuilles de routes ministérielles. Et le calendrier s ‘y prête à contrario de la montre qui joue déjà contre le temps.