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Année électorale 2018: Les 50 milliards Fcfa qui confirment les échéances
Politique

Année électorale 2018: Les 50 milliards Fcfa qui confirment les échéances

Mar 21, 2017

A cause des multiples crises auxquelles le Cameroun fait face (Boko Haram, crise anglophone, mouvements rebelles centrafricains à l’Est), bien des observateurs en sont à arrivés à émettre un sérieux doute sur la tenue des différents scrutins de l’an prochain, avant que n’intervienne l’instruction présidentielle répercutée par le ministre, secrétaire général de la Présidence, sur  le renchérissement de l’enveloppe y relative, de 35 à 50 milliards Fcfa.

L’an prochain, si l’on se réfère à la Loi fondamentale, les Camerounais ont affaire à plusieurs types d’élections : présidentielle, législatives, municipales, régionales et sénatoriales. Seulement, avec de nombreuses contingences intervenues depuis 2014, la tenue de tous ces  rendez-vous électoraux apparaissait plus que jamais incertaine. Heureusement pour tous, le 20 novembre 2017, une lettre de Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre, secrétaire général de la présidence de la République, signifiait au secrétaire général de l’immeuble Etoile (services du Premier ministre) l’instruction du chef de l’Etat de « porter de 35 milliards de francs Cfa à 50 milliards francs Cfa, l’enveloppe prévue pour le budget des élections » de 2018. Une information qui a alors mis fin au doute qui a longtemps plané sur la tenue des élections. Seulement, le courrier du patron de l’administration de la présidence de la République, est resté muet sur les types de scrutins concernés par l’enveloppe des 50 milliards Fcfa.

Une sémiotique textuelle qui laisse cependant penser que l’augmentation de l’enveloppe de 35 à 50 milliards Fcfa, annonce la tenue des cinq types d’élections évoquées plus haut. Ce d’autant plus que les sénateurs, membres de la chambre haute du Parlement, devraient cette fois-ci, être élus par les conseillers régionaux, ce qui ne fut pas le cas pour leur première élection en 2013, lorsque 70 des 100 qu’ils sont (30 étant nommés par le président de la République), furent élus par des conseillers municipaux à la légitimité querellée par les puristes.

En effet, il serait peu de dire que les engagements financiers du Cameroun, sont énormes depuis que la secte terroriste et satanique Boko Haram, a commencé ses exactions dans la région de l’Extrême-Nord, mettant ainsi le pouvoir de Yaoundé dans une situation qui l’oblige à des dépenses quotidiennes énormes, à cause des milliers de militaires commis pour la défense du territoire que veut annexer l’organisation criminelle nigériane, les populations et les biens. Et comme si cela ne suffisait pas, la crise politique anglophone qui secoue les régions de culture anglophone que sont le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, est venue corser l’addition, avec son lot d’efforts militaires supplémentaires qu’imposent la virulence et la criminalité des mouvements sécessionnistes. Non moins importante, mais moins médiatique, est la crise frontalière qui, depuis la chute de François Bozizé en 2013, entraîne des mouvements de dangereux groupes rebelles centrafricains dans la région orientale du Cameroun, créant de ce fait une insécurité permanente. Autre poche de dépense sécuritaire d’un Cameroun, pays de paix, mais victime des attaques et agressions voisines dont il est en rien responsable. D’où les contingences.

Il s’agit donc ici, selon la rédaction de votre magazine, d’un ensemble d’indices qui auraient donc incliné les uns et les autres, à pronostiquer sur une année électorale 2018 blanche. Certains analystes, plus versatiles, allant jusqu’à renchérir leur argumentaire, avec l’engagement du Cameroun à abriter la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football 2019. Une compétition sportive très exigeante financièrement, de par les infrastructures diverses qu’il faut pour ce faire.

Rappelons qu’en 2011, l’élection présidentielle avait coûté 21 milliards Fcfa,  le double scrutin législatif et municipal tenu deux ans plus tard, 12 milliards Fcfa. Des fonds qui avaient alors été levés par l’Etat, pour une somme totale de 33 milliards Fcfa.

En un mot comme en mille, l’instruction de Ferdinand Ngoh Ngoh sur le budget alloué aux élections, même si elle reste muette sur les types de scrutins, confirme au moins une chose : en dépit de la conjoncture sociale actuelle, il y aura élections en 2018. Avis donc aux différents états-majors des partis politiques qui, le moment venu, n’auraient alors aucune raison de faire prévaloir la théorie de l’embuscade ou de la surprise.

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